Les adieux, François-Régis Bastide, 1956 - étrangers à Paris, immigré russe, roman français
Les adieux, François-Régis Bastide - roman - Trente ans de la vie française menée par deux étrangers, leur espoir toujours déçu d'être admis dans la communauté qu'ils ont choisie, leurs luttes à l'intérieur d'une communauté politique, du catholicisme, de la bourgeoise bordelaise, d'une petite ville de Seine-et-Marne - voici certes un reportage sur la condition étrangère en France qui a les accents de la vérité. L'Histoire même marque le Prince Alexis Vassilievitch Stellovski en le faisant coïncider de fort près avec le héros de la célèbre affaire Koutiepov. Et des philosophes suédoises comme Melle Brichs, dignes, sans âge, discrètes, oubliées, nous en connaissons tous : elles font partie de l'atroce pittoresque parisien. Mais il se trouve que ces deux héros solitaires traversent les scènes les plus publiques de notre vie, et que leur solitude ressemble à la nôtre. Lorsque Melle Brichs rencontre, quai de l'Horloge, ce qu'elle nomme le Creux de Paris, ce creux suprême ne serait-il pas celui de tout destin ? En ce sens, cette Suédoise et ce Russe, réfugiés l'un contre l'autre, unis par leur étrangeté, et qui pouvaient s'aimer en paix, montrent bien, par leurs déchirements, que la vraie vie est faite d'un mouvement volontaire d'abandons, de renoncements, d'adieux... Les adieux, c'est ce qui fait le moins mal, lorsque personne ne vous regarde vous en aller, dira le prince au moment de mourir seul. On serait tenter d'ajouter que personne, non plous, si ce n'est le narrateur, n'a regardé vivre les héros des Adieux, et que c'est bien là, en définitive, le seul enseignement de ce roman pathétique : un habitant sur trente du département de la Seine est étranger, et vit et meurt seul. éditions NRF Gallimard, 1956. #difficulté d'intégration des étrangers, #condition étrangère, #étrangers en France, #étrangers en Province, #étrangers en 1950, #immigrés russes, #assimilation des étrangers.
Les adieux, François-Régis Bastide - roman - Trente ans de la vie française menée par deux étrangers, leur espoir toujours déçu d'être admis dans la communauté qu'ils ont choisie, leurs luttes à l'intérieur d'une communauté politique, du catholicisme, de la bourgeoise bordelaise, d'une petite ville de Seine-et-Marne - voici certes un reportage sur la condition étrangère en France qui a les accents de la vérité. L'Histoire même marque le Prince Alexis Vassilievitch Stellovski en le faisant coïncider de fort près avec le héros de la célèbre affaire Koutiepov. Et des philosophes suédoises comme Melle Brichs, dignes, sans âge, discrètes, oubliées, nous en connaissons tous : elles font partie de l'atroce pittoresque parisien. Mais il se trouve que ces deux héros solitaires traversent les scènes les plus publiques de notre vie, et que leur solitude ressemble à la nôtre. Lorsque Melle Brichs rencontre, quai de l'Horloge, ce qu'elle nomme le Creux de Paris, ce creux suprême ne serait-il pas celui de tout destin ? En ce sens, cette Suédoise et ce Russe, réfugiés l'un contre l'autre, unis par leur étrangeté, et qui pouvaient s'aimer en paix, montrent bien, par leurs déchirements, que la vraie vie est faite d'un mouvement volontaire d'abandons, de renoncements, d'adieux... Les adieux, c'est ce qui fait le moins mal, lorsque personne ne vous regarde vous en aller, dira le prince au moment de mourir seul. On serait tenter d'ajouter que personne, non plous, si ce n'est le narrateur, n'a regardé vivre les héros des Adieux, et que c'est bien là, en définitive, le seul enseignement de ce roman pathétique : un habitant sur trente du département de la Seine est étranger, et vit et meurt seul.
Une Suédoise et un prince russe émigré, ancien général, conspirateur, escroc, mythomane, se rencontrent à Paris, unissent leur solitude, échangent leur amitié, se font souffrir. Ensemble, ils traversent les événements qui ont bouleversé la France : la guerre de 1939-1940, l'occupation, la libération. Et c'est, en définitive, leurs tentatives répétées pour se faire admettre dans la communauté française, leurs luttes à l'intérieur du catholicisme, de la bourgeoisie française, du malheur politique français qui nous sont narrées. Réfugiés l'un contre l'autre, enfouis dans ce «creux de Paris» que rencontre un jour Choralita Brichs, l'héroïne, au cours de ses pérégrinations, ces étrangers montrent par leur déchirement que la vraie vie est faite d'un mouvement volontaire d'abandon, de renoncement, d'adieu.
éditions NRF Gallimard, 1956. #étrangers à Paris, #difficulté d'intégration des étrangers, #condition étrangère, #étrangers en France, #étrangers en Province, #étrangers en 1950, #immigrés russes, #assimilation des étrangers.
Description : livre broché cousu, couverture souple, 313 pages. format 19 cm x 12 cm. bon état, le livre n'a pas été lu. Les cahiers ne sont pas découronnés. Une tâche sur le premier plat de couverture.
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