Brigitte maman, Berthe Bernage, 1959 - instinct maternel, bons sentiments, roman sentimental
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Brigitte maman, Berthe Bernage - La route est belle : quatre mots qui me poursuivent en chantant comme quatre enfants qui mèneraient une farandole. Quatre mots si bien faits pour plaire à ma jeunesse qu'ils changèrent drôlement de signification, s'élargirent et devinrent un symbole quand mon frère Yves, installé au volant, se retourna l'autre jour vers nous pour dire "la route est belle". (...) J'ai posé la question à maman : car je suis de plus en plus sûre de la sagesse de nos mamans. Les petites émancipées, comme j'en connais tant, s'imaginent que les mères, sans diplômes, sans métier, ne savent rien du tout. Or, je crois bien qu'elles sont "cultivées" plus que nous. Plus que nous, elles ont eu des loisirs pour penser, pour lire, pour méditer, pour prier. Et je découvre chaque jour dans l'âme de maman des nuances fines et profondes qui m'émerveillent. Or donc, je lui demandai : "Aimes-tu la vie, maman ? Trouves-tu que le bonheur soit impossible comme l'assure tante Marthe qui fait collection de calamités comme d'autres de médailles ou d'estampes ?" (...) - Le bonheur... Brigitte, j'ai beaucoup souffert tu t'en doutes bien : j'ai vu mourir deux beaux petits enfants, j'ai été une femme de combattant. (...) Et un sentiment que je te souhaite de connaître plus tard, remplace la joie de vivre qui anime les jeunes : la sérénité, Brigitte. C'est l'épanouissement paisible, heureux de l'âme." éditions Gautier-Languereau 1959. #bons sentiments, #femme en 1950, #amour maternel, #rôle de la femme, #instinct maternel, #roman sentimental, #bibliothèque de ma fille, #roman pas cher.
Brigitte maman, Berthe Bernage - La route est belle : quatre mots qui me poursuivent en chantant comme quatre enfants qui mèneraient une farandole. Quatre mots si bien faits pour plaire à ma jeunesse qu'ils changèrent drôlement de signification, s'élargirent et devinrent un symbole quand mon frère Yves, installé au volant, se retourna l'autre jour vers nous pour dire "la route est belle". (...)
J'ai posé la question à maman : car je suis de plus en plus sûre de la sagesse de nos mamans. Les petites émancipées, comme j'en connais tant, s'imaginent que les mères, sans diplômes, sans métier, ne savent rien du tout. Or, je crois bien qu'elles sont "cultivées" plus que nous. Plus que nous, elles ont eu des loisirs pour penser, pour lire, pour méditer, pour prier. Et je découvre chaque jour dans l'âme de maman des nuances fines et profondes qui m'émerveillent. Or donc, je lui demandai : "Aimes-tu la vie, maman ? Trouves-tu que le bonheur soit impossible comme l'assure tante Marthe qui fait collection de calamités comme d'autres de médailles ou d'estampes ?" (...)
- Le bonheur... Brigitte, j'ai beaucoup souffert tu t'en doutes bien : j'ai vu mourir deux beaux petits enfants, j'ai été une femme de combattant. Comme tout le monde, je connus aussi les inquiétudes maternelles qui usent, les soucis, les déceptions,. Comme tout le monde, je me sentis très faible, découragée à certaines heures. Et l'avenir m'apportera d'autres peines : je vieillis déjà, je vois vieillir ton père. Les maladies viendront pour nous deux, je partagerai les peines de mes enfants, de mes petits-enfants. Oui, j'ai souffert et je souffrirai encore ; mais vraiment je connus aussi tant de joies, joies personnelles, joies familiales, qu'à l'âge où j'arrive, je trouve que je dois remercier Dieu plutôt que me plaindre. Et un sentiment que je te souhaite de connaître plus tard, remplace la joie de vivre qui anime les jeunes : la sérénité, Brigitte. C'est l'épanouissement paisible, heureux de l'âme."
éditions Gautier-Languereau 1959. #bons sentiments, #femme en 1950, #amour maternel, #rôle de la femme, #instinct maternel, #roman sentimental, #bibliothèque de ma fille, #roman pas cher.
Description : livre relié, couverture cartonnée, 215 pages, format 19 cm x 13,5 cm. état correct. quelques rousseurs sur les pages de garde et sur la couverture.
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