Les amants d'Amsterdam, Thomas Bronfaÿ, 1950 - roman historique, Béarn, bateaux à voile, Colonies, langue française 18e siècle
Les amants d'Amsterdam, Thomas Bronfaÿ - roman - . L'auteur est arrivé à écrire une langue du XVIIIe siècle des châteaux de province, d'avant Voltaire et Montesquieu. Il conte les aventures de ses personnages avec cette manière aristocratique dont le ton se perdit après 1760. Il use d'un vocabulaire tout nourri de mots pittoresques. Ce sont d'abord les beautés du lexique de la marine : le navire quittant le mouillage, qui "dérade" et son canon qui tire le "coup de partance" ; le vieux bâtiment usé par les intempéries qui est "rafalé" ; la "non-vue" cécité du guetteur dans la brume ; les gémissements du "pouliage", des vergues et des voiles ; la mer paralysée par l'absence de vent, le navire "encalminé"... Ce sont mille amusements à voir revire des mots dans la vigueur de leur gaillarde jeunesse : une fille "claudicarde, la "cajute" du capitaine. Quel costumier de théâtre ne voudrait essayer d'habiller cette jeune créole, telle qu'elle apparaît dans le roman "en habit couleur d'eau, peint de branchages au naturel chenillé d'argent, le corps orné de bouillons citrins" ? N'entendez-vous pas la présentation de ces officiers espagnols "aux noms faits de trente-six coups d'escopette" ? Enfin, ne voudriez-vous pas, avec le vaisseau hollandais qui porte le héros, faire escale aux douces îles et savourer comme lui "la nuit inondée de lune, brûlante, crépitante d'élytres, striée de mouches à feu, parfumée par mille corolles dont les alisés brassaient les aromes" ?." éditions du Conqustador, 1950. #bateaux à voile, #flotte navale, #marine au XVIIIe siècle, #marine à voile, #commerce des îles, #conquête coloniale, #colonies, #romans d'amour, #roman historique, #richesse langue française, #français du XVIIIe siècle, #mots anciens, #éditions Le Consquitador.
Les amants d'Amsterdam, Thomas Bronfaÿ - roman - Ce livre est signé d'un nom du sol béarnais. L'auteur, après le point final, situe son travail : Pau 1941-1942. Il s'est abandonné à cette nostalgie coloniale toujours vivante au Béarn dans tant de castelets et domaines édifiés par les richesses du commerce des Iles. C'est une floraison poétique sous l'empire de ces rêveries du temps de la marine à voiles. Un roman fertile en épisodes dramatiques, en personnages pittoresques ou féroces, et même en scènes politiques. L'auteur est arrivé à écrire une langue du XVIIIe siècle des châteaux de province, d'avant Voltaire et Montesquieu. Il conte les aventures de ses personnages avec cette manière aristocratique dont le ton se perdit après 1760. Il use d'un vocabulaire tout nourri de mots pittoresques. A chaque ligne, on cueille et on savoure une joie de langage. Ce sont d'abord les beautés du lexique de la marine : le navire quittant le mouillage, qui "dérade" et son canon qui tire le "coup de partance" ; le vieux bâtiment usé par les intempéries qui est "rafalé" ; la "non-vue" cécité du guetteur dans la brume ; les gémissements du "pouliage", des vergues et des voiles ; la mer paralysée par l'absence de vent, le navire "encalminé"... Ce sont mille amusements à voir revire des mots dans la vigueur de leur gaillarde jeunesse : une fille "claudicarde, la "cajute" du capitaine, sœur jumelle, et plus nettement espagnole ou flamande de notre cahute ; c'est, dans la description d'un repas, le soleil qui joue sur les verrines du surtout et fait briller l'épicière d'argent. Thomas Bronfaÿ voit ses héros et ses paysages d'un œil vif. Quel costumier de théâtre ne voudrait essayer d'habiller cette jeune créole, telle qu'elle apparaît dans le roman "en habit couleur d'eau, peint de branchages au naturel chenillé d'argent, le corps orné de bouillons citrins" ? N'entendez-vous pas la présentation de ces officiers espagnols "aux noms faits de trente-six coups d'escopette" ? Ne voyez-vous pas surgir cet inquiétant frère de la côte avec son "grand corps à ramer les houblons, une petite tête pelée à la galérienne, coiffée d'un cul de chapeau et toute voilée de fausseté, embecquetée d'un nez crochu d'oiseau charognard ? Enfin, ne voudriez-vous pas, avec le vaisseau hollandais qui porte le héros, faire escale aux douces îles et savourer comme lui "la nuit inondée de lune, brûlante, crépitante d'élytres, striée de mouches à feu, parfumée par mille corolles dont les alisés brassaient les aromes" ? Embarquez-vous avec Thomas Bronfaÿ et son équipage."
éditions du Conqustador, 1950. #bateaux à voile, #flotte navale, #marine au XVIIIe siècle, #marine à voile, #commerce des îles, #conquête coloniale, #colonies, #romans d'amour, #roman historique, #richesse langue française, #français du XVIIIe siècle, #mots anciens, #éditions Le Consquitador.
Description : livre broché cousu, avec jaquette, 329 pages. format 19 cm x 12 cm. bon état intérieur. légère usure de couverture. La jaquette est un peu déchirée.
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