La pastille mystérieuse, Contes et romans pour tous, Henri Bernay, 1927 - science-fiction, fantastique, littérature jeunesse
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La pastille mystérieuse, Henri Bernay (Auguste Thomazi, 1873-1959) - Collection Contes et Romans pour Tous, proche du fantastique et de la science-fiction pour la jeunesse. Dans la pastille mystérieuse, il évoque la désintégration de l'atome. "Le soir venait. C'était un de ces brefs crépuscules d'automne où le ciel couronne de pourpre les arbres cuivrés, avant d'étendre son grand manteau violet sur la terre. A quelque distance, la formidable cathédrale de Chartres dominait la ville de son toit verdâtre et piquait l'espace de ses deux clochers dissemblables. Une nuée de corbeaux croassa, fuyant à tire-d'aile, comme tous les jours à la même heure, vers le gigantesque édifice. Baptifoux plissa le front en entendant leurs cris discordants : - Sales bêtes ! murmura-t-il. C'était un homme maigre et long, dont la tête semblait sculptée dans un marron d'Inde. Il avait un grand nez tranchant, recourbé comme une serpe, et de part et d'autre duquel brillaient deux petits yeux fureteurs, extraordinairement mobiles. (...) Mais quelqu'un se montra sur le seuil. C'était un jeune homme d'une trentaine d'années, l'air robuste et décidé. - Et bien, Baptifoux ? - Toujours rien, m'sieu Goubain. Et dedans, c'est-il mieux ou plus mal ? - Il est de plus en plus faible. Je crois qu'il ne passera pas la nuit. - Ah ! ne dites pas cela ! s'exclama Baptifoux, que l'idée de la mort révoltait. - Mon pauvre Baptifoux, mes paroles ne changent rien. M. Mazères a trop travaillé, trop peiné. Son organisme est usé. C'est une lampe qui s'éteint." éditions Librairie Larousse, 1927 - #science-fiction, #fantastique, #désingration de l'atome, #science-fiction jeunesse, #fantastique jeunesse, #contes et romans pour tous, #littérature jeunesse.
La pastille mystérieuse, Henri Bernay (Auguste Thomazi, 1873-1959) - Collection Contes et Romans pour Tous, proche du fantastique et de la science-fiction pour la jeunesse. Dans la pastille mystérieuse, il évoque la désintégration de l'atome.
"Le soir venait. C'était un de ces brefs crépuscules d'automne où le ciel couronne de pourpre les arbres cuivrés, avant d'étendre son grand manteau violet sur la terre. A quelque distance, la formidable cathédrale de Chartres dominait la ville de son toit verdâtre et piquait l'espace de ses deux clochers dissemblables. Une nuée de corbeaux croassa, fuyant à tire-d'aile, comme tous les jours à la même heure, vers le gigantesque édifice. Baptifoux plissa le front en entendant leurs cris discordants : - Sales bêtes ! murmura-t-il. C'était un homme maigre et long, dont la tête semblait sculptée dans un marron d'Inde. Il avait un grand nez tranchant, recourbé comme une serpe, et de part et d'autre duquel brillaient deux petits yeux fureteurs, extraordinairement mobiles. Quatre brins de moustache rude et décolorée ornaient sa lèvre supérieure. Il était laid et sympathique.
Pour l'instant, une tristesse visible contractait ses traits. Les mains au dos, il rôdait dans le petit parc où les feuilles mortes craquaient sous ses larges semelles, car il avait des pieds étonnants, hors de toute mesure ordinaire. Quand il était gai, c'est-à-dire la plupart du temps, il les appelait lui-même : "Mes valises !" Baptifoux allait impatiemment du perron à la grille, scrutant la route de plus en plus obscure, et faisant craquer avec nervosité ses doigts noueux. - Il arrivera trop tard, mon pauvre Cadiche ! Cadiche était un chien sans race qui le suivait pas à pas, le nez au ras du sol. L'animal paraissait réellement aussi triste que son maître. Comprenant qu'on lui parlait, il agita faiblement la queue, puis s'assit sur le gravier. - Un homme si bon ! continua Baptifoux. Qu'est-ce que nous allons devenir sans lui ? Ah ! mon pauvre Cadiche ! Le destin n'est pas juste ! Le chien était habitué à ces discours, qu'il écoutait avec une patience inaltérable.
Mais quelqu'un se montra sur le seuil. C'était un jeune homme d'une trentaine d'années, l'air robuste et décidé. - Et bien, Baptifoux ? - Toujours rien, m'sieu Goubain. Et dedans, c'est-il mieux ou plus mal ? - Il est de plus en plus faible. Je crois qu'il ne passera pas la nuit. - Ah ! ne dites pas cela ! s'exclama Baptifoux, que l'idée de la mort révoltait. - Mon pauvre Baptifoux, mes paroles ne changent rien. M. Mazères a trop travaillé, trop peiné. Son organisme est usé. C'est une lampe qui s'éteint."
éditions Librairie Larousse, 1927 - #science-fiction, #fantastique, #désingration de l'atome, #science-fiction jeunesse, #fantastique jeunesse, #contes et romans pour tous, #littérature jeunesse.
Description : livre relié, couverture cartonnée, 249 pages. format 18 cm x 12 cm. bon état intérieur, sauf tache de rousseur sur la tranche et page de garde.
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La pastille mystérieuse, Henri Bernay (Auguste Thomazi, 1873-1959) - Collection Contes et Romans pour Tous, proche du fantastique et de la science-fiction pour la jeunesse. Dans la pastille mystérieuse, il évoque la désintégration de l'atome. "Le soir venait. C'était un de ces brefs crépuscules d'automne où le ciel couronne de pourpre les arbres cuivrés, avant d'étendre son grand manteau violet sur la terre. A quelque distance, la formidable cathédrale de Chartres dominait la ville de son toit verdâtre et piquait l'espace de ses deux clochers dissemblables. Une nuée de corbeaux croassa, fuyant à tire-d'aile, comme tous les jours à la même heure, vers le gigantesque édifice. Baptifoux plissa le front en entendant leurs cris discordants : - Sales bêtes ! murmura-t-il. C'était un homme maigre et long, dont la tête semblait sculptée dans un marron d'Inde. Il avait un grand nez tranchant, recourbé comme une serpe, et de part et d'autre duquel brillaient deux petits yeux fureteurs, extraordinairement mobiles. (...) Mais quelqu'un se montra sur le seuil. C'était un jeune homme d'une trentaine d'années, l'air robuste et décidé. - Et bien, Baptifoux ? - Toujours rien, m'sieu Goubain. Et dedans, c'est-il mieux ou plus mal ? - Il est de plus en plus faible. Je crois qu'il ne passera pas la nuit. - Ah ! ne dites pas cela ! s'exclama Baptifoux, que l'idée de la mort révoltait. - Mon pauvre Baptifoux, mes paroles ne changent rien. M. Mazères a trop travaillé, trop peiné. Son organisme est usé. C'est une lampe qui s'éteint." éditions Librairie Larousse, 1927 - #science-fiction, #fantastique, #désingration de l'atome, #science-fiction jeunesse, #fantastique jeunesse, #contes et romans pour tous, #littérature jeunesse.