La mariée est trop belle, Odette Joyeux, 1954 - mariage de cinéma, cérémonie mariage, jeune fille 1950

La mariée est trop belle, Odette Joyeux - collection Pschitt - roman - Qui n'a pas envié ces mariées des magazines de mode, radieuses de pouvoir s'offrir des kilomètres de satin, des douzaines en des douzaines de lys, un piano de concert, une traîne sans fin, un sourire sans trac ? Mais peut-être sont-elles moins heureuses que les authentiques mariées de quatre sous, ces mariées trop belles, car elles n'assisteront pas au déjeuner de famille, ne fileront pas à l'anglaise vers les lacs italiens. Sagement, professionnellement, elles reviendront, revêtues d'un tailleur du matin, d'une robe de sieste, du maillot de bain de soleil, clou de la collection. 

C'est précisément l'histoire de Chouchou, mannequin de 25 ans (quelle figure lui prêter, sinon celle de Chiffon ?) qu'Odette Joyeux nous raconte avec une poétique fraîcheur. Vous allez suivre avec ravissement les aventures de ce petit mannequin qui va se marier pour rire dans la maison de son enfance, louée pour la circonstance à ses vieilles tantes (cela fera toujours un peu d'argent pour réparer le toit). En apparence, pour Chouchou, c'est un épisode bien simple de sa vie professionnelle que cette cérémonie fictive... s'il n'y avait pas Judith sa patronne, l'énergique directrice de l'Amour de Vivre, le beau et cynique Michel, Patrice, le mannequin masculin qui arrive en retard, si les événements ne prenaient pas soudain un rythme précipité et inattendu. 

A travers le tulle de voile des noces, vous ferez encore connaissance de nombreux personnages cocasses et sympathiques : Poli, le trop-suave photographe, la vieille Santine et tous les autres qui "sont de la noce", de la fausse noce, sans oublier l'énigmatique et fidèle chat Sauvage. Et vous n'oublierez plus le domaine de Fontaine car Odette Joyeux sait écouter les crapauds et les rossignols, apprécier l'odeur du chèvrefeuille, admirer la petite plage incrustée dans la nature comme une corne d'or. 

Mais vous dire ce qui se passera à l'issue de ces deux belles journées de juin, dans cette maison de campagne envahie de photographes, vous avertir, dévoiler le sort de Chouchou : non vraiment nous ne le pouvons pas, ce ne serait pas gentil. C'est Chouchou, mannequin sage et romanesque qui vous le confie elle-même dans La Mariée est trop belle, où pour notre plaisir alternent une douce émotion et une gentille gaîté. 

éditions Pierre Horay, Flore, 1954. #mariage 1950, #rituel mariage, #céromonie mariage, #rite du mariage, #jeune mariée, #mariée en blanc, #mariage de cinéma, #mannequin en 1950, #Odette Joyeux, #actrice Odette Joyeux, #jeune fille 1950;