Rosa, Elise de Pressencé, 1910 - histoires pour enfants 1900
Rosa, par Elise de Pressensé, née Élise du Plessis-Gouret, (1826-1901) - collection Bibliothèque des Familles - Ce n'est pas vrai! je dis, moi, que ce n'est pas vrai! riait d'une voix impérieuse et en frappant du pied, une petite fille rouge de colère, que sa bonne s'efforçait en vain de faire tenir tranquille, tandis qu'elle lui essayait une robe de mérinos bleu foncé dont elle venait d'achever le corsage. - Je le voudrais, ma pauvre chérie, dit la bonne dont les yeux étaient obscurcis de quelques larmes et qu'un léger tremblement empêchait d'attacher une épingle; il y a plusieurs jours que votre papa me l'a dit, mais il m'avait défendu de vous en parler. Pauvre ange, ce n'est que trop vrai. J'ai eu assez de peine à ravaler mes larmes pendant tout ce temps; ça me fendait le cœur de vous voir jouer et rire comme de coutume. A présent, il n'y a plus moyen de vous le cacher, puisque c'est demain que nous partons. - Demain! Oh! non, je ne partirai pas. Pourquoi Papa veut-il me renvoyer? Je ne lui ai point fait de chagrin, il ne m'a jamais grondée. - Ecoutez, Mademoiselle Rosa, il faut tout vous dire. Votre papa voudrait bien ne pas se séparer de vous, car il vous aime plus que quoi que ce soit au monde ; mais il ne peut faire autrement. Il était riche, il y a quelques jours, il pouvait vous accorder toutes vos fantaisies; mais il a perdu toute sa fortune, et il va la refaire dans un pays étranger où l'on ramasse l'or par poignées. Il reviendra, et vous serez encore riche et heureuse. Vous aurez des robes plus belles que celles de toutes vos amies." éditions Société des Traités Religieux Paris, 1910. #enfance 1900, #littérature jeunesse.
Rosa, par Elise de Pressensé, née Élise du Plessis-Gouret, (1826-1901) - collection Bibliothèque des Familles - Ce n'est pas vrai! je dis, moi, que ce n'est pas vrai! riait d'une voix impérieuse et en frappant du pied, une petite fille rouge de colère, que sa bonne s'efforçait en vain de faire tenir tranquille, tandis qu'elle lui essayait une robe de mérinos bleu foncé dont elle venait d'achever le corsage.
- Je le voudrais, ma pauvre chérie, dit la bonne dont les yeux étaient obscurcis de quelques larmes et qu'un léger tremblement empêchait d'attacher une épingle; il y a plusieurs jours que votre papa me l'a dit, mais il m'avait défendu de vous en parler. Pauvre ange, ce n'est que trop vrai. J'ai eu assez de peine à ravaler mes larmes pendant tout ce temps; ça me fendait le cœur de vous voir jouer et rire comme de coutume. A présent, il n'y a plus moyen de vous le cacher, puisque c'est demain que nous partons.
- Demain! Oh! non, je ne partirai pas. Pourquoi Papa veut-il me renvoyer? Je ne lui ai point fait de chagrin, il ne m'a jamais grondée.
- Ecoutez, Mademoiselle Rosa, il faut tout vous dire. Votre papa voudrait bien ne pas se séparer de vous, car il vous aime plus que quoi que ce soit au monde ; mais il ne peut faire autrement. Il était riche, il y a quelques jours, il pouvait vous accorder toutes vos fantaisies; mais il a perdu toute sa fortune, et il va la refaire dans un pays étranger où l'on ramasse l'or par poignées. Il reviendra, et vous serez encore riche et heureuse. Vous aurez des robes plus belles que celles de toutes vos amies."
éditions Société des Traités Religieux Paris, 1910. #enfance 1900, #littérature jeunesse.
Description : lire relié, couverture cartonnée, 332 pages, format 18 cm x 11,5 cm. bon état.