Les Trois-Chênes, T4 Louisiane, Maurice...
Ames modernes, (portraits littéraires), Henry...

Voyageuses, Paul Bourget, 1934 - femmes de passage XIXe siècle, collection Nelson

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Voyageuses, Paul Bourget, de l'Académie Française - Très belle reliure en cuir fin, à quatre nerfs, avec le monogramme du premier propriétaire gravé au dos, d'une édition petit format de la Collection Nelson - "J'ai là sur ma table, à portée de ma main, quinze ou vingt cahiers d'épaisseur diverse, et à la première page desquels je peux lire ces mots : Provence, Italie, Espagne, Angleterre, Grèce, Syrie, Palestine, Maroc, Allemagne, Amérique... une vraie table des matières d'un manuel de géographie. Ce journal d'une jeunesse qui fut passionnément errante m'amuse à feuilleter, comme, tout enfant, l'herbier où je conservais, avec des dates et des noms, les plantes cueillies dans mes promenades d'écolier. D'innombrables silhouettes humaines s'animent pour moi, à travers ces pages. Celles que j'évoque plus complaisamment sont des physionomies de femmes rencontrées une semaine, un jour, une heure, et dont j'ai deviné, imaginé peut-être, le roman intime par le rapide hasard de quelque accident de route.  Une seule fois nos chemins se sont croisés pour ne plus se toucher ici-bas.  Elles ne me réapparaissent, quand j'y songe, que dans le cadre momentané où je les ai connues : un pont de bateau sur la Méditerranée ou sur l'Océan, la nef d'une vieille basilique italienne, la terrasse d'un palais étranger, une rue d'une ville où ni elles ni moi ne sommes revenus, l'angle d'un wagon qui filait... Mais cette brièveté de leur passage ne demeure-t-elle pas la poésie unique, le charme inégalé de ces voyageuses, connues juste assez pour les plaindre de leur mélancolie, pour être heureux de leur bonheur, et pas assez pour souffrir de les avoir vues disparaître à jamais ?" éditions Nelson, Paris, 1934. #femmes de passage, #brève rencontre, #portrait de femme, #nouvelles XIXe siècle, #femmes fin 19e siècle, #voyages, #voyages de Paul Bourget, #nouvelles Paul Bourget, #belle reliure, #reliure cuir, #collection Nelson, #livre petit format.

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Voyageuses, Paul Bourget, de l'Académie Française Très belle reliure en cuir fin, à quatre nerfs, avec le monogramme du premier propriétaire gravé au dos, d'une édition petit format de la Collection Nelson - 

"J'ai là sur ma table, à portée de ma main, quinze ou vingt cahiers d'épaisseur diverse, et à la première page desquels je peux lire ces mots : Provence, Italie, Espagne, Angleterre, Grèce, Syrie, Palestine, Maroc, Allemagne, Amérique... une vraie table des matières d'un manuel de géographie.

Ce journal d'une jeunesse qui fut passionnément errante m'amuse à feuilleter, comme, tout enfant, l'herbier où je conservais, avec des dates et des noms, les plantes cueillies dans mes promenades d'écolier. D'innombrables silhouettes humaines s'animent pour moi, à travers ces pages. 

Celles que j'évoque plus complaisamment sont des physionomies de femmes rencontrées une semaine, un jour, une heure, et dont j'ai deviné, imaginé peut-être, le roman intime par le rapide hasard de quelque accident de route. De ces rencontres, les unes sont toutes récentes, d'autres lointaines. une ou deux restent associées à des souvenirs tragiques. Je viens d'en transcrire plusieurs qui m'ont semblé former un tout par elles-mêmes.

Je les ai réunies sous ce titre commun de Voyageuses parce que c'est là réellement une suite de portraits de passantes, esquissés dans le rapide éclair de la plus fugitive impression. Une seule fois nos chemins se sont croisés pour ne plus se toucher ici-bas. De presque toutes, j'ignore où elle vivent, et si elles vivent.

Elles ne me réapparaissent, quand j'y songe, que dans le cadre momentané où je les ai connues : un pont de bateau sur la Méditerranée ou sur l'Océan, la nef d'une vieille basilique italienne, la terrasse d'un palais étranger, une rue d'une ville où ni elles ni moi ne sommes revenus, l'angle d'un wagon qui filait... Mais cette brièveté de leur passage ne demeure-t-elle pas la poésie unique, le charme inégalé de ces voyageuses, connues juste assez pour les plaindre de leur mélancolie, pour être heureux de leur bonheur, et pas assez pour souffrir de les avoir vues disparaître à jamais ?"

Paul Bourget a quarante -cinq ans lorsqu'il publie Voyageuses en 1897. Il est alors un auteur connu et adulé. Loin des préoccupations sociales qui l'agitent dans la plupart de ses ouvrages, il donne ici un recueil de nouvelles, genre dans lequel il excelle depuis Pastels.  Ce sont des histoires intimes, traversées d'espoir et de désarroi. Des drames subtils, des accidents de route, d'étranges cas de conscience, des histoires d'amour aussi. Chaque petit texte est teinté de douce mélancolie. L'ensemble dégage un charme étrange, juste ce qu'il faut de suranné, et l'on se retrouve pris et emporté dans ces lectures courtes qui laissent une émotion intacte plus d'un siècle après.

La Pia - Charité de Femme - Antigone - Deux ménages - Odie - Neptunevale - 

éditions Nelson, Paris, 1934#femmes de passage, #brève rencontre, #portrait de femme, #nouvelles XIXe siècle, #femmes fin 19e siècle, #voyages, #voyages de Paul Bourget, #nouvelles Paul Bourget, #belle reliure, #reliure cuir, #collection Nelson.

Description : livre petit format 16 cm x 10,5 cm, reliure plein cuir, 279 pages. bon état de la reliure, un petit coin de la coiffe de tête du dos de couverture déchiré. Des annotations minuscules au crayon parsèment quelques pages. Elles peuvent être gommées, mais la calligraphie est tellement minuscule et difficile à déchiffrer qu'elles ajouter à la poésie du récit. (photo)

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