Si c'était vrai ? Roland Dorgelès, 1934 - roman ancien
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Si c'était vrai ? Roland Dorgelès, de l'Académie Goncourt - roman - Un Maire à cheval et un singe en auto : Le général Pellenc de la Tour faisait chaque matin l'inspection de sa commune à cheval, suivi du premier adjoint qui roulait à vélo. pour déjouer les ruses de ce qu'il appelait "la troupe", il commençait sa tournée tantôt par un bout, tantôt par l'autre, si bien que les cantonniers ne savaient jamais à quelle heure il leur tomberait sur le dos. Parfois, il arrêtait brusquement sa monture et désignait un point du bout de sa cravache : - Chef, prenez note Son regard d'aigle venait de découvrir une infraction aux règlements - tas de gravats sur la voie publique, auto rangée à gauche ou affiche collée en dehors des emplacements - et l'adjoint, descendu de bécane, devait comprendre illico de quoi il s'agissait. (...) L'usage voulait qu'en cours de route l'adjoint rappelât au maire ce qui restait inscrit au rapport de la matinée. (..) - Suffit, Pouvez disposer. Et sur un petit adieu donné négligemment du bout des doigts, le baron s'arrêta devant la grille des "Trois Cèdres", où habitait le professeur Radec, le plus illustre de ses administrés. (...) - Hep appela-t-il sans descendre. Celui qu'il interpellait, les manches de chemises retroussées jusqu'aux coudes et coiffé d'un yoko, s'appliquait à tailler un rosier. - Vous voulez voir le patron ? (...) Il ne tardera sûrement pas. Il m'a fait prendre un lapin dans le clapier pour le piquer ce matin. A ces mots, le baron intrigué dressa l'oreille : - Lapin ? Pourquoi lapin ? Croyais que le professeur faisait des recherches sur le régime des marées; Pas besoin de lapin pour ça. Le joufflu cligna de l'œil : - Nous sommes sur autre chose. Une maladie dont personne ne se méfie, mais qui vous nettoie en moins de deux. Le patron s'est mis dans l'idée de la guérir." - éditions Albin Michel 1934. #roman pas cher.
Si c'était vrai ? Roland Dorgelès, de l'Académie Goncourt - roman - Un Maire à cheval et un singe en auto : Le général Pellenc de la Tour faisait chaque matin l'inspection de sa commune à cheval, suivi du premier adjoint qui roulait à vélo. pour déjouer les ruses de ce qu'il appelait "la troupe", il commençait sa tournée tantôt par un bout, tantôt par l'autre, si bien que les cantonniers ne savaient jamais à quelle heure il leur tomberait sur le dos. Parfois, il arrêtait brusquement sa monture et désignait un point du bout de sa cravache : - Chef, prenez note Son regard d'aigle venait de découvrir une infraction aux règlements - tas de gravats sur la voie publique, auto rangée à gauche ou affiche collée en dehors des emplacements - et l'adjoint, descendu de bécane, devait comprendre illico de quoi il s'agissait. (...)
L'usage voulait qu'en cours de route l'adjoint rappelât au maire ce qui restait inscrit au rapport de la matinée. (..) - Suffit, Pouvez disposer. Et sur un petit adieu donné négligemment du bout des doigts, le baron s'arrêta devant la grille des "Trois Cèdres", où habitait le professeur Radec, le plus illustre de ses administrés. (...)
- Hep appela-t-il sans descendre. Celui qu'il interpellait, les manches de chemises retroussées jusqu'aux coudes et coiffé d'un yoko, s'appliquait à tailler un rosier. - Vous voulez voir le patron ? (...) Il ne tardera sûrement pas. Il m'a fait prendre un lapin dans le clapier pour le piquer ce matin. A ces mots, le baron intrigué dressa l'oreille : - Lapin ? Pourquoi lapin ? Croyais que le professeur faisait des recherches sur le régime des marées; Pas besoin de lapin pour ça. Le joufflu cligna de l'œil : - Nous sommes sur autre chose. Une maladie dont personne ne se méfie, mais qui vous nettoie en moins de deux. Le patron s'est mis dans l'idée de la guérir." -
éditions Albin Michel 1934. #roman pas cher.
Description : livre broché cousu, couverture souple, 319 pages, format 19 cm x 12 cm. bon état. petite usure de couverture.
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