Le jardin de l'impure, Binet-Valmer, 1930 - romans d'amour, romans à l'eau de rose, littérature romanesque
Le jardin de l'impure, Binet-Valmer - roman - C'était avant la fenaison, un après-midi, le plus rayonnant de ces après-midi glorieux où la prairie atteint à sa perfection. L'herbe elle-même fleurissait, et toutes les fleurs des champs s'épanouissaient à l'abri des hautes herbes. Il avait plu la veille. Un humide parfum se dégageait de la terre grasse et s'enrichissait des exhalaisons de toutes ces corolles en folie, mais alourdi par elles, et comme pâmé, il s'épanchait, ne parvenant plus à montrer dans l'air trop imprégné de soleil. On ne sentait pas encore la forte odeur que chaque tige gardait prisonnière et que les faux brillantes rendraient libre bientôt. On savait que viendrait ce moment épuisant et terrible. On se réjouissait de l'attendre. Les yeux s'enivraient, se saoulaient de couleurs, et quand battait la paupière, quand le regard n'en pouvait plus de dette fête sous un ciel d'un bleu trop ardent, il trouvait pour son repos la douce rivière. éditions Ernest Flammarion, 1930. #romans d'amour, #romans à l'eau de rose, #romans pour adolescentes, #jeunes héroïnes, #romanesque.
Le jardin de l'impure, Binet-Valmer - roman - C'était avant la fenaison, un après-midi, le plus rayonnant de ces après-midi glorieux où la prairie atteint à sa perfection. L'herbe elle-même fleurissait, et toutes les fleurs des champs s'épanouissaient à l'abri des hautes herbes. Il avait plu la veille. Un humide parfum se dégageait de la terre grasse et s'enrichissait des exhalaisons de toutes ces corolles en folie, mais alourdi par elles, et comme pâmé, il s'épanchait, ne parvenant plus à montrer dans l'air trop imprégné de soleil. On ne sentait pas encore la forte odeur que chaque tige gardait prisonnière et que les faux brillantes rendraient libre bientôt. On savait que viendrait ce moment épuisant et terrible. On se réjouissait de l'attendre. Les yeux s'enivraient, se saoulaient de couleurs, et quand battait la paupière, quand le regard n'en pouvait plus de dette fête sous un ciel d'un bleu trop ardent, il trouvait pour son repos la douce rivière.
éditions Ernest Flammarion, 1930. #romans d'amour, #romans à l'eau de rose, #romans pour adolescentes, #jeunes héroïnes, #romanesque.
Description : livre broché cousu, couverture souple, 248 pages. format 18,5 cm x 12 cm. bon état. légère usure de couverture.
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