Vipère au poing, Hervé Bazin - édition numérotée, romans français, enfance malheureuse
Vipère au poing, Hervé Bazin - roman - édition numérotée, livre de bibliothèque - "L'été craonnais, doux, mais ferme, réchauffait ce bronze impeccablement lové sur lui-même : trois spires de vipère, à tenter l'orfèvre, moins les saphirs classiques des yeux, car, heureusement pour moi, cette vipère, elle dormait. Elle dormait trop, sans doute affaiblie par l'âge ou fatiguée par une indigestion de crapauds. Hercule au berceau étouffant les reptiles : voilà un mythe expliqué Je fis comme il a dû faire : je saisis la bête par le cou, vivement. Oui, par le cou, et ceci par le plus grand des hasards. Un petit miracle en somme et qui devait faire long feu dans les saints propos de la famille. Je saisis la vipère par le cou, exactement au-dessus de la tête, et je serrai, voilà tout.(...). éditions Club du Livre Sélectionné. #romans français, #écrivains français, #amour maternel, #mauvaise mère, #enfance malheureuse, #édition numérotée, #livre numéroté, #Club du Livre Sélectionné,
Vipère au poing, Hervé Bazin - roman - édition numérotée, livre de bibliothèque - "L'été craonnais, doux, mais ferme, réchauffait ce bronze impeccablement lové sur lui-même : trois spires de vipère, à tenter l'orfèvre, moins les saphirs classiques des yeux, car, heureusement pour moi, cette vipère, elle dormait. Elle dormait trop, sans doute affaiblie par l'âge ou fatiguée par une indigestion de crapauds. Hercule au berceau étouffant les reptiles : voilà un mythe expliqué Je fis comme il a dû faire : je saisis la bête par le cou, vivement. Oui, par le cou, et ceci par le plus grand des hasards. Un petit miracle en somme et qui devait faire long feu dans les saints propos de la famille. Je saisis la vipère par le cou, exactement au-dessus de la tête, et je serrai, voilà tout. Cette détente brusque, en ressort de montre qui saute hors du boîtier - et le boîtier, pour ma vipère, s'appelait la vie - ce réflexe désespéré pour la première et pour la dernière fois en retard d'une seconde, ces enroulements, ces dérouillements, ces enroulements froids autour de mon poignet, rien ne me fit lâcher prise. Par bonheur, une tête de vipère, c'est rugueux, sec d'écailles, privée de la viscosité défensive de l'anguille. Je serrais de plus en plus fort, nullement inquiet, mais intrigué par ce frénétique réveil d'un objet apparemment si calme, si digne de figurer parmi les jouets de tout repos. Je serrais. Une poigne rose de bambin vaut un étau. Et, ce faisant, pour la mieux considérer et m'instruire, je rapprochais la vipère de mon nez, très près, tout près, mais rassurez-vous, à un nombre de millimètres suffisant pour que fût refusée leur dernière chance à des crochets tout suintants de rage." Jean et Ferdinand Rézeau, deux frères, sont élevés par leur grand-mère paternelle, tandis que leurs parents séjournent à l'étranger. A la mort de leur aïeule, la mère des deux enfants, de retour d'Indochine, reprend ses droits. Jugeant l'éducation de leur grand-mère trop laxiste, elle entend bien remettre ses fils dans le droit chemin. Rapidement, elle leur inflige des souffrances et des humiliations de toutes sortes.
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Description : livre relié, couverture similicuir, titrage doré, pages de gardes dominotées, 286 pages. format 20 cm x 13 cm. bon état.
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