Le nouvel ingénu, Pierre Gaxotte, 1972 - romans français
Le nouvel ingénu, Pierre Gaxotte, de l'Académie française - histoire véritable - Ce petit livre n'est pas un pastiche de Voltaire. On ne pastiche pas Voltaire ou bien on s'y casse le nez. Il y a quelque vingt ans, le Figaro proposait chaque année à ses amis un concours d'erreurs. Il s'agissait, en général, de photos maquillées. En 1954, si je ne me trompe, Pierre Brisson me demanda d'écrire un petit roman, dans le texte duquel les concurrents découvriraient les invraisemblances, les erreurs de dates, de noms, de lieux, de citations. Je n'ai pas beaucoup d'imagination, je ne suis pas romancier. Aussi, tout en m'efforçant à la bonne humeur, ai-je emprunté à Voltaire le titre et l'idée du roman, non l'intrigue ni le dénouement, car son Ingénu finit mal, des personnages, quelques situations, quelques répliques et tournures de phrases. C'est du vol assurément : je dois m'en accuser. Mais Voltaire ne se gênait pas et Fréron le mettait dans de grandes colères chaque fois qu'il relevait dans un de ses contes quelque épisode dérobé à un auteur étranger ou peu connu.
Cet été, rangeant une armoire remplie de papiers, j'ai retrouvé les feuilletons jaunis du Nouvel Ingénu. En conservant la trame, je me suis amusé à le récrire librement, en me rappelant que nous étions en 1971 et en pensant avec quelque présomption que, peut-être, il amuserait autrui. Il me fallait, en bonne justice, le dédier au souvenir de Pierre Brisson, en m'avouant qu'il en eût cette fois blâmé quelques passages, bien que la satire, lorsqu'il s'en trouve, soit bien plus innocente que celle de Beaumarchais. Mais sans Pierre Brisson, cette bagatelle n'existerait pas. éditions Fayard, 1972. #écrivains français, #académicien, #romans français.
Le nouvel ingénu, Pierre Gaxotte, de l'Académie française - histoire véritable - Ce petit livre n'est pas un pastiche de Voltaire. On ne pastiche pas Voltaire ou bien on s'y casse le nez. Il y a quelque vingt ans, le Figaro proposait chaque année à ses amis un concours d'erreurs. Il s'agissait, en général, de photos maquillées. En 1954, si je ne me trompe, Pierre Brisson me demanda d'écrire un petit roman, dans le texte duquel les concurrents découvriraient les invraisemblances, les erreurs de dates, de noms, de lieux, de citations. Je n'ai pas beaucoup d'imagination, je ne suis pas romancier. Aussi, tout en m'efforçant à la bonne humeur, ai-je emprunté à Voltaire le titre et l'idée du roman, non l'intrigue ni le dénouement, car son Ingénu finit mal, des personnages, quelques situations, quelques répliques et tournures de phrases. C'est du vol assurément : je dois m'en accuser. Mais Voltaire ne se gênait pas et Fréron le mettait dans de grandes colères chaque fois qu'il relevait dans un de ses contes quelque épisode dérobé à un auteur étranger ou peu connu.
Cet été, rangeant une armoire remplie de papiers, j'ai retrouvé les feuilletons jaunis du Nouvel Ingénu. En conservant la trame, je me suis amusé à le récrire librement, en me rappelant que nous étions en 1971 et en pensant avec quelque présomption que, peut-être, il amuserait autrui. Il me fallait, en bonne justice, le dédier au souvenir de Pierre Brisson, en m'avouant qu'il en eût cette fois blâmé quelques passages, bien que la satire, lorsqu'il s'en trouve, soit bien plus innocente que celle de Beaumarchais. Mais sans Pierre Brisson, cette bagatelle n'existerait pas.
éditions Fayard, 1972. #écrivains français, #académicien, #romans français.
Description : livre broché collé, couverture souple, 216 pages. bon état. légère usure de couverture.
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