L'éternel abîme, Abd-el-Kader, John Knittel - , éditions Rencontre,
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L'éternel abîme, Abd-el-Kader, par John Knittel - belle reliure des Editions Rencontre, Lausanne. "Un escadron du 5e régiment de chasseurs d'Afrique était en marche. Ayant quitté Bordj-oued-Kjar dès l'aube, il entra à l'heure de midi dans l'unique rue du petit village de Mreir. Ce village se trouvait sur la route militaire qui ondule de l'Atlas du Maghreb vers la plaine, tel un long serpent gris déroulant de larges courbes vers l'horizon du sud pour se perdre enfin dans le bassin sans limites du Sahara. Cette route militaire n'était, dix ans auparavant, qu'un périlleux sentier de mulets à l'usage des tribus guerrières du Tafilalet, les Doui-Menia et les Aït-Hammou, qui conduisaient leurs troupeaux et portaient leurs marchandises vers les palmeraies et les petits marchés du Nord. A l'heure actuelle, ils n'avaient plus à conduire leurs moutons et leurs chameaux par les massifs qui bordent des précipices vertigineux; leurs caravanes pouvaient désormais passer sur des ponts bétonnés et ceinturés d'acier. Des tunnels avaient été creusés dans le roc, et les mystérieux oueds qui ravageaient à chaque printemps par leurs inondations le pays tout entier laissaient couler leurs eaux dans de paisibles canaux dessinés par les ingénieurs. C'était là l'œuvre de la civilisation européenne. éditions Rencontre, Lausanne. (sans date, approximativement 1970) - éditions Rencontre
L'éternel abîme, Abd-el-Kader, par John Knittel - belle reliure des Editions Rencontre, Lausanne.
"Un escadron du 5e régiment de chasseurs d'Afrique était en marche. Ayant quitté Bordj-oued-Kjar dès l'aube, il entra à l'heure de midi dans l'unique rue du petit village de Mreir. Ce village se trouvait sur la route militaire qui ondule de l'Atlas du Maghreb vers la plaine, tel un long serpent gris déroulant de larges courbes vers l'horizon du sud pour se perdre enfin dans le bassin sans limites du Sahara.
Cette route militaire n'était, dix ans auparavant, qu'un périlleux sentier de mulets à l'usage des tribus guerrières du Tafilalet, les Doui-Menia et les Aït-Hammou, qui conduisaient leurs troupeaux et portaient leurs marchandises vers les palmeraies et les petits marchés du Nord. A l'heure actuelle, ils n'avaient plus à conduire leurs moutons et leurs chameaux par les massifs qui bordent des précipices vertigineux; leurs caravanes pouvaient désormais passer sur des ponts bétonnés et ceinturés d'acier. Des tunnels avaient été creusés dans le roc, et les mystérieux oueds qui ravageaient à chaque printemps par leurs inondations le pays tout entier laissaient couler leurs eaux dans de paisibles canaux dessinés par les ingénieurs.
C'était là l'œuvre de la civilisation européenne.
éditions Rencontre, Lausanne. (sans date, approximativement 1970) - éditions Rencontre
Description : livre relié, couverture simili-cuir 310 pages. format 21 cm x 14,5 cm. bon état.
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