Terreur dans la forêt, Reginald Campbell, 1948 - jungle, Indochine, Bibliothèque Verte, couverture verte,
Terreur dans la forêt, Reginald Campbell, le grand romancier de la jungle - roman traduit de l'anglais par Maurice Rémon - illustrations de Henri Faivre - Collection Bibliothèque Verte. "Le Colonel pénétra à cheval dans l'enclos réservé de la "Société des bois du Siam" et mit pied à terre. Son peloton de gendarmes siamois, composé d'un sergent et de dix hommes, sauta à bas des poneys couverts d'écume, et les cavaliers s'étendirent, d'un air las, sur l'herbe séchée par le soleil. Le colonel se dirigea d'un pas rapide vers le perron du bungalow principal en haut duquel Dean, l'administrateur forestier, l'accueillit. "Du nouveau, annonça laconiquement le colonel. - Alors, ça commence, dit Dean. Et par qui ?" Aucune trace d'émotion sur son visage brun et énigmatique. Il regardait fixement son interlocuteur. "Carson. Ils l'ont pincé jeudi dernier dans sa tente, la nuit, naturellement, aucune chance de s'en tirer. Son argent disparu, les domestiques éloignés.. bref, tout ce qu'on pouvait prévoir. On l'a laissé pour mort, mais, deux de ses "mahouts" (serviteurs indigènes) sont revenus le chercher et l'ont amené à Nakon. Guérir ? On dit qu'il pourra, mais un coup de couteau, mauvaise blessure.. (...) "A-t-on mis la main sur quelqu'un ?" Le colonel garda le silence. Il voyait en imagination une carte du Siam supérieur étalée devant lui sur la table. Il apercevait les contours de collines sauvages et arrondies, sillonnées de rivières profondes. Il voyait de petits cercles, marquant les villages épars dans la jungle avec leurs placides habitants à peau brune. Editions Hachette 1948 - #éléphants, #Siam, #jungle, #Indochine, #animaux sauvages, #roman d'aventure, #aventures jeunesse, #littérature jeunesse,
Terreur dans la forêt, Reginald Campbell, le grand romancier de la jungle - roman traduit de l'anglais par Maurice Rémon - illustrations de Henri Faivre - Collection Bibliothèque Verte.
"Le Colonel pénétra à cheval dans l'enclos réservé de la "Société des bois du Siam" et mit pied à terre. Son peloton de gendarmes siamois, composé d'un sergent et de dix hommes, sauta à bas des poneys couverts d'écume, et les cavaliers s'étendirent, d'un air las, sur l'herbe séchée par le soleil. Le colonel se dirigea d'un pas rapide vers le perron du bungalow principal en haut duquel Dean, l'administrateur forestier, l'accueillit.
"Du nouveau, annonça laconiquement le colonel. - Alors, ça commence, dit Dean. Et par qui ?" Aucune trace d'émotion sur son visage brun et énigmatique. Il regardait fixement son interlocuteur. "Carson. Ils l'ont pincé jeudi dernier dans sa tente, la nuit, naturellement, aucune chance de s'en tirer. Son argent disparu, les domestiques éloignés.. bref, tout ce qu'on pouvait prévoir. On l'a laissé pour mort, mais, deux de ses "mahouts" (serviteurs indigènes) sont revenus le chercher et l'ont amené à Nakon. Guérir ? On dit qu'il pourra, mais un coup de couteau, mauvaise blessure..."
Le colonel s'épongea le front et laissa tomber sa grosse personne sur un siège. "Collation ? offrit Dean. - Merci, fit l'autre en secouant la tête, je la ferai en route. Je regrette, mais impossible de rester ici plus d'une demi-heure... quelque chose de frais à boire, pourtant, me paraît indiqué. Oui, un citron pressé, parfait. Maudite chaleur !"
Dean cria un ordre à son boy qui était sur la véranda de derrière et qui, au bout d'un moment, parut, apportant deux verres sur un plateau. Il servit les blancs avec un empressement humble et paisible, puis se retira. En reposant son verre vide, Dean demanda : "A-t-on mis la main sur quelqu'un ?"
Le colonel garda le silence. Il voyait en imagination une carte du Siam supérieur étalée devant lui sur la table. Il apercevait les contours de collines sauvages et arrondies, sillonnées de rivières profondes. Il voyait de petits cercles, marquant les villages épars dans la jungle avec leurs placides habitants à peau brune. Enfin il voyait des douzaines de points dispersés çà et là sur la carte, les uns rapprochés, d'autres éloignés les uns des autres, mais tous représentant des blancs. C'étaient les emplacements des hommes qui, à des centaines de milles au-delà des derniers avant-postes de la civilisation, à des milliers de leur pays, gagnaient leur pain quotidien en fournissant au monde entier un certain bois dur appelé "teck".
Editions Hachette 1948 - #éléphants, #Siam, #jungle, #Indochine, #animaux sauvages, #roman d'aventure, #aventures jeunesse, #littérature jeunesse,
Description : livre relié, couverture cartonnée, 253 pages. format 17 cm x 12 cm. Bon état, deux pages avec rousseurs.
You might also like