Les rumeurs de la ville, Marcia Davenport, 1960 - roman d'amour
Les rumeurs de la ville, Marcia Davenport - roman East Side West Side, traduit de l'américain - "Jessie Bourne aimait à s'éveiller très lentement chaque matin, laissant peu à peu ses sens reprendre contact avec la vie. Dormeuse au sommeil léger, comme toutes les nerveuses, elle avait appris depuis longtemps à se protéger du jour et du bruit. La lourde soie des draperies de ses fenêtres se doublait d'un épais molleton noir et Jessie dormait, rideaux clos, à l'exception d'une bande étroite par laquelle l'air léger et délicieux de New York venait la vivifier de sa fraîcheur. Quand elle reprenait conscience, entre neuf et dix heures, dans sa chambre encore obscure, Jessie demeurait étendue immobile, laissant ses paupières s'ouvrir doucement tandis que ses oreilles commençaient à percevoir les bruits du jour. A d'autres heures, elle remarquait à peine le hululement des sirènes, le halètement des moteurs sur le fleuve, en bas, à ses pieds ; mais, à cette heure là, elle prenait le temps de les écouter : c'était une assurance d'équilibre et de bonne humeur pour toute la journée. Elle s'éveillait alors complètement, un agréable courant d'énergie la parcourait toute, elle était prête à accueillir la lumière du jour, prête à s'adapter avec aisance aux exigences de la journée. Elle étendait la main droite et pressait par deux fois le bouton de la petite poire émaillée suspendue à la tête de son lit. La porte s'ouvrait doucement ; Joséphine savait combien Mrs Bourne détestait les bruits domestiques. Si Jessie Bourne avait eu des enfants, elle aurait sans doute renoncé à certaines exigences, mais elle n'avait jamais eu à s'imposer cette sorte de discipline. éditions Le Livre Contemporain 1960. #roman d'amour, #roman américain, #roman pas cher.
Les rumeurs de la ville, Marcia Davenport - roman East Side West Side, traduit de l'américain - "Jessie Bourne aimait à s'éveiller très lentement chaque matin, laissant peu à peu ses sens reprendre contact avec la vie.
Dormeuse au sommeil léger, comme toutes les nerveuses, elle avait appris depuis longtemps à se protéger du jour et du bruit. La lourde soie des draperies de ses fenêtres se doublait d'un épais molleton noir et Jessie dormait, rideaux clos, à l'exception d'une bande étroite par laquelle l'air léger et délicieux de New York venait la vivifier de sa fraîcheur.
Quand elle reprenait conscience, entre neuf et dix heures, dans sa chambre encore obscure, Jessie demeurait étendue immobile, laissant ses paupières s'ouvrir doucement tandis que ses oreilles commençaient à percevoir les bruits du jour. A d'autres heures, elle remarquait à peine le hululement des sirènes, le halètement des moteurs sur le fleuve, en bas, à ses pieds ; mais, à cette heure là, elle prenait le temps de les écouter : c'était une assurance d'équilibre et de bonne humeur pour toute la journée. Elle s'éveillait alors complètement, un agréable courant d'énergie la parcourait toute, elle était prête à accueillir la lumière du jour, prête à s'adapter avec aisance aux exigences de la journée.
Elle étendait la main droite et pressait par deux fois le bouton de la petite poire émaillée suspendue à la tête de son lit. La porte s'ouvrait doucement ; Joséphine savait combien Mrs Bourne détestait les bruits domestiques. Si Jessie Bourne avait eu des enfants, elle aurait sans doute renoncé à certaines exigences, mais elle n'avait jamais eu à s'imposer cette sorte de discipline. D'autre part, il y avait Mr Bourne, qui tapait les portes par plaisir autant que par instinct, et Joséphine comprenait aisément l'origine des aversions de sa maîtresse.
éditions Le Livre Contemporain 1960. #roman d'amour, #roman américain, #roman pas cher.
Description : livre relié, couverture cartonnée, 399 pages, format 21,5 cm x 13,5 cm. bon état intérieur. la couverture est usagée, la couleur "passée".