L'amazone blanche, Roger Duguet, (1900) - Mésenguy, Oise, sous la Terreur, Révolution de 1789
L'amazone blanche, Roger Duguet - pseudonyme de l'abbé Paul Boulin. 1875-1933 - Ordonné prêtre en 1898, devient écrivain et journaliste au début 1900 d'écrivain. Après la guerre 1914/18, publie des romans historiques sous le pseudonyme de Récalde. Collection Nouvelle Bibliothèque pour Tous, livre petit format - I Thermidor : un village sous la Terreur - C'est en 1794, par un beau soir de la fin de juillet. Il a fait, toute cette après-midi, une chaleur ardente. mais le soleil se couche derrière les arbres du plateau de Thelle ; et bon gré mal gré, la fraîcheur du soir, les rappels de la cloche et du tambour, tout contribue pour rassembler sur la grand'place de Mésenguy la population du village. Un à un, les paysans sortent de leur demeure, timides et méfiants. Ils s'amassent en groupes muets, entre les barrières, sous les pommiers et les ormes, au bord des gazons. Jadis, avant 89, c'était au prône du dimanche qu'ils apprenaient les rares événements d'alors (...) Mais avec le nouveau régime, la politique a fait irruption au village et propagé sa fièvre. Deux ou trois fois par semaine, le maire réunit à la hâte ses Officers municipaux. La générale sème l'épouvante dans la rue. La place se transforme en club à ciel ouvert. C'est une dépêche de Paris que fait publier le Directoire exécutif du département de l'Oise ; c'est la Constitution de l'an II, c'est le jugement du roi, c'est la mort de la reine, c'est la chute de Danton, cet Valmy; Ce sont le réquisitions à main armée et les exécutions des suspects. C'est la Terreur. Mésenguy n'a pas échappé à l'universel bouleversement. L'église profanée est convertie en temple de la Raison. . éditions Maison de la Bonne Presse Paris. #Mésenguy, #l'Oise sous la Révolution, #la Terreur, #exécutions sous la Terreur, #Beauvais, #révolution de 1789, #guillotine, #paysans sous la Révolution, #abbé Paul Boulin, #Récalde, #roman historique, #roman populaire, #nouvelle bibliothèque pour tous,
L'amazone blanche, Roger Duguet - pseudonyme de l'abbé Paul Boulin. 1875-1933 - Ordonné prêtre en 1898, devient écrivain et journaliste au début 1900 d'écrivain. Après la guerre 1914/18, publie des romans historiques sous le pseudonyme de Récalde. Collection Nouvelle Bibliothèque pour Tous - Livre petit format -
I Thermidor : un village sous la Terreur - C'est en 1794, par un beau soir de la fin de juillet. Il a fait, toute cette après-midi, une chaleur ardente. mais le soleil se couche derrière les arbres du plateau de Thelle ; et bon gré mal gré, la fraîcheur du soir, les rappels de la cloche et du tambour, tout contribue pour rassembler sur la grand'place de Mésenguy la population du village.
Un à un, les paysans sortent de leur demeure, timides et méfiants. Ils s'amassent en groupes muets, entre les barrières, sous les pommiers et les ormes, au bord des gazons.
Jadis, avant 89, c'était au prône du dimanche qu'ils apprenaient les rares événements d'alors : assemblées de la Fabrique et Conseils de la communauté, bans de la justice ou munificences des seigneurs.
Mais avec le nouveau régime, la politique a fait irruption au village et propagé sa fièvre. Deux ou trois fois par semaine, le maire réunit à la hâte ses Officers municipaux. La générale sème l'épouvante dans la rue. La place se transforme en club à ciel ouvert.
C'est une dépêche de Paris que fait publier le Directoire exécutif du département de l'Oise ; c'est la Constitution de l'an II, c'est le jugement du roi, c'est la mort de la reine, c'est la chute de Danton, cet Valmy; Ce sont le réquisitions à main armée et les exécutions des suspects.
C'est la Terreur.
Mésenguy n'a pas échappé à l'universel bouleversement. L'église profanée est convertie en temple de la Raison. En face de la ferme inactive, le presbytère croule abandonné. L'herbe envahit les allées du château. L'école, louée à un journalier, n'a plus d'élèves.
Et le tocsin qui sonne dénonce un attentat nouveau. Il n'a, ce soir, qu'un son grêle, plus lugubre que le glas d'hiver. Une des deux cloches est tombée de la tour de biques, par les auvents brisés. C'était la plus grosse et la plus chantante. Elle gît à terre avec ses ferrures, avec la croix abattue du clocher et les derniers ornements de cuivre, de bronze ou de fer, qu'on retire à leur tour de l'église après les calices d'argent.
Aussi les groupes, atterrés et farouches, se resserrent, se ferment pour échapper à l'évidence de la catastrophe ; et c'est pour ces braves gens le remords suprême et le présage des derniers malheurs que cette pauvre cloche, l'éclatant symbole de leur foi, livrée au marteau sans une protestation. Les moins courageux sentent, à chaque coup de l'outil sur le bronze, quelque chose qui se remue dans leur cœur.
Claude Budin, le fermier, en dépit de toute prudence, n'y tient plus à la fin. - Pauvre Jacquette ! fait-il à l'oreille de ses voisins. Elle a si longtemps sonné pour nos morts, carillonné pour le baptême et les fiançailles de nos enfants. Dire que personne n'a osé risquer un mot pour la défendre Et il est trop tard à présent. Que n'étais-je là ? C'est un homme, en effet, que la peur n'a pas contraint comme les autres à tous les reniements.
9 Thermidor : l'attente - histoire de Lizard - la délivrance des prisonnières - 10 Thermidor : Jeanne et Louis - les fugitives - la guillotine - 11 Thermidor : le réveil du clocher - la revanche de Lizard.
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Description : livre petit format 17 cm x 10 cm, relié, couverture cartonnée, dos toilé, 267 pages. Particularité : sur la page de garde, le drapeau bleu blanc (rose) dessiné à la craie, est barré, une fleur de lys (royauté) est dessinée à la plume. état moyen : quelques anciennes taches d'humidité et des taches sur les pages de garde et page de titre.
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