Un mousse de Surcouf, Pierre Maël, 1947 - aventures en mer, corsaires, émigrants XVIIIe s., couverture verte,
Un mousse de Surcouf, Pierre Maël - Le 4 vendémiaire an VII, c'est-à-dire le 25 septembre 1799, le trois-mâts la Bretagne sortait du port de Brest et gagnait la mer, toutes les voiles dehors. C'était un beau navire de commerce qui transportait des émigrants vers l'Amérique. On mourrait de faim en Bretagne, comme un peu partout d'ailleurs en France, et cette émigration-là ne ressemblait point à celle que les lois encore en vigueur punissaient de mort. Le gouvernement accordait son consentement à tout citoyen qui, muni de son brevet de civisme, déclarait ne s'absenter que pour subvenir à son existence ou faire acte de commerce. Par malheur, la navigation était très difficile. Les côtes étaient étroitement surveillées par les croisières anglaises, qui usaient de représailles dans la guerre de course. Il devenait chaque jour plus difficile aux navigateurs français d'échapper à la poursuite des vaisseaux britanniques, dont les canons coulaient impitoyablement tout navire refusant d'amener son pavillon. La Bretagne cependant nourrissait cette espérance de se dérober à l'œil vigilant des vigies rouges. Elle filait de huit à dix nœuds et n'avait pas craint de tenter un aussi long voyage au moment le plus défavorable de l'année, en une saison féconde en naufrages. Elle portait dix-huit hommes d'équipage et cent vingt passagers, au nombre desquels figuraient un jeune médecin, Charles Ternant, sa femme et ses deux enfants, Anne et Guillaume. Anne avait alors sept ans, Guillaume tout près de cinq. Editions Hachette 1947. #aventures en mer, #émigrants XVIIIe siècle, #corsaires, #flibustiers, #littérature jeunesse, #aventures jeunesse, #bibliothèque verte,
Un mousse de Surcouf, Pierre Maël -
Le 4 vendémiaire an VII, c'est-à-dire le 25 septembre 1799, le trois-mâts la Bretagne sortait du port de Brest et gagnait la mer, toutes les voiles dehors. C'était un beau navire de commerce qui transportait des émigrants vers l'Amérique. On mourrait de faim en Bretagne, comme un peu partout d'ailleurs en France, et cette émigration-là ne ressemblait point à celle que les lois encore en vigueur punissaient de mort.
Le gouvernement accordait son consentement à tout citoyen qui, muni de son brevet de civisme, déclarait ne s'absenter que pour subvenir à son existence ou faire acte de commerce.
Par malheur, la navigation était très difficile. Les côtes étaient étroitement surveillées par les croisières anglaises, qui usaient de représailles dans la guerre de course.
Il devenait chaque jour plus difficile aux navigateurs français d'échapper à la poursuite des vaisseaux britanniques, dont les canons coulaient impitoyablement tout navire refusant d'amener son pavillon.
La Bretagne cependant nourrissait cette espérance de se dérober à l'œil vigilant des vigies rouges. Elle filait de huit à dix nœuds et n'avait pas craint de tenter un aussi long voyage au moment le plus défavorable de l'année, en une saison féconde en naufrages.
Elle portait dix-huit hommes d'équipage et cent vingt passagers, au nombre desquels figuraient un jeune médecin, Charles Ternant, sa femme et ses deux enfants, Anne et Guillaume. Anne avait alors sept ans, Guillaume tout près de cinq.
Ternant se dirigeait vers l'Amérique du Sud et les colonies espagnoles de la Plata. Un frère aîné y avait réussi à gagner une petite fortune, qu'il avait laissé par héritage au jeune médecin, et celui-ci espérait, avec l'aide de cet argent, se créer une position meilleure dans un pays presque vierge encore, où les Européens trouvaient à s'assurer une clientèle et des ressources.
Editions Hachette 1947. #aventures en mer, #émigrants XVIIIe siècle, #corsaires, #flibustiers, #littérature jeunesse, #aventures jeunesse, #bibliothèque verte,
Description : livre relié, couverture cartonnée, 249 pages. format 17 cm x 12 cm. bon état intérieur, dos de couverture fendillé..
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