Les deux amis de l'oncle Charles, Henri Schmitt, 1935 - aventures, littérature jeunesse
3,50 €
Tax included
Les deux amis de l'oncle Charles, Henri Schmitt - illustrations de M. Bloch - Au sommet du pic Borée, qui domine Evian et le lac de Genève, les trois touristes contemplaient le panorama. C'était en juillet, il était environ quatre heures. - Descendons-nous tout droit, oncle Charles ? demanda la petite Sylvette, une charmante fillette de douze ans. - Y songes-tu mignonne ? Il n'y a pas de sentier, dit Mme d'Assigny, la maman de Sylvette. La ressemblance entre elle et sa fille était frappante : mêmes cheveux châtains, fins et soyeux, mêmes yeux marron, même bouche vermeille, délicatement arquée. Mais, alors que les traits de la maman révélaient une bonté un peu faible, ceux de la fillette accusaient une nuance plus autoritaire et plus résolue. En effet, Sylvette, enfant gâtée, se montrait parfois un véritable petit tyran. Mais, quand elle le voulait, c'était la plus délicieuse enfant qu'on pût imaginer. - Cette douce pente d'herbe parait très praticable, malgré l'absence de sentier, Henriette, fit observer M. Charles Rémeau, le frère de Mme d'Assigny. - Nous te suivons, mon ami, répondit cette dernière. Fort riche, Mme d'Assigny, possédait un hôtel rue de Longchamp à Paris et une immense propriété aux environs de Fontainebleau. D'ordinaire, on passait l'été à Fontainebleau. On y menait joyeuse vie : on recevait les châtelains des environs, on les visitait, on canotait sur les étangs à la poursuite des cygnes, on faisait des parties de tennis et de magnifiques randonnées en auto, dans la forêt et jusque dans les monts du Morvan. Mais, cette année, Sylvette avait déclaré impérieusement qu'elle en avait assez de Fontainebleau, qu'elle s'y ennuyait à mourir, qu'il ne se trouvait pas d'enfants de son âge dans les châteaux environnants et qu'enfin elle entendait changer d'horizon. - Faisons comme tout le monde, voyageons !" éditions M. Dervaux et Fils, Marcq-en-Barœul 1935. 9e série. #enfance 1900, #voyage en Suisse, #aventures jeunesse, #littérature jeunesse.
Les deux amis de l'oncle Charles, Henri Schmitt - illustrations de M. Bloch - nouvelle inédite - Au sommet du pic Borée, qui domine Evian et le lac de Genève, les trois touristes contemplaient le panorama. C'était en juillet, il était environ quatre heures. - Descendons-nous tout droit, oncle Charles ? demanda la petite Sylvette, une charmante fillette de douze ans. - Y songes-tu mignonne ? Il n'y a pas de sentier, dit Mme d'Assigny, la maman de Sylvette.
La ressemblance entre elle et sa fille était frappante : mêmes cheveux châtains, fins et soyeux, mêmes yeux marron, même bouche vermeille, délicatement arquée. Mais, alors que les traits de la maman révélaient une bonté un peu faible, ceux de la fillette accusaient une nuance plus autoritaire et plus résolue. En effet, Sylvette, enfant gâtée, se montrait parfois un véritable petit tyran. Mais, quand elle le voulait, c'était la plus délicieuse enfant qu'on pût imaginer.
- Cette douce pente d'herbe parait très praticable, malgré l'absence de sentier, Henriette, fit observer M. Charles Rémeau, le frère de Mme d'Assigny. - Nous te suivons, mon ami, répondit cette dernière.
Fort riche, Mme d'Assigny, possédait un hôtel rue de Longchamp à Paris et une immense propriété aux environs de Fontainebleau. Laissée veuve alors que sa fille n'était encore qu'un bébé - son mari avait été tué à la guerre - elle était âgée de trente-quatre ans. Son frère, l'oncle Charles, vivait presque constamment auprès d'elle. Célibataire, c'était un homme un peu sombre, qui ne faisait pas grand bruit, mais aussi dont la présence n'apportait pas beaucoup de gaieté dans la maison de Mme d'Assigny. D'ordinaire, on passait l'été à Fontainebleau. On y menait joyeuse vie : on recevait les châtelains des environs, on les visitait, on canotait sur les étangs à la poursuite des cygnes, on faisait des parties de tennis et de magnifiques randonnées en auto, dans la forêt et jusque dans les monts du Morvan.
Mais, cette année, Sylvette avait déclaré impérieusement qu'elle en avait assez de Fontainebleau, qu'elle s'y ennuyait à mourir, qu'il ne se trouvait pas d'enfants de son âge dans les châteaux environnants et qu'enfin elle entendait changer d'horizon. - Faisons comme tout le monde, voyageons !"
éditions M. Dervaux et Fils, Marcq-en-Barœul 1935. 9e série. #enfance 1900, #voyage en Suisse, #aventures jeunesse, #littérature jeunesse.
Description : livre relié, couverture cartonnée, 70 pages, format 25 cm x 19,5 cm. peu de taches d'acidité. étiquette manuscrite collée sur la page de garde 4e prix.
8875
1 Item
16 other products in the same category:
Les deux amis de l'oncle Charles, Henri Schmitt - illustrations de M. Bloch - Au sommet du pic Borée, qui domine Evian et le lac de Genève, les trois touristes contemplaient le panorama. C'était en juillet, il était environ quatre heures. - Descendons-nous tout droit, oncle Charles ? demanda la petite Sylvette, une charmante fillette de douze ans. - Y songes-tu mignonne ? Il n'y a pas de sentier, dit Mme d'Assigny, la maman de Sylvette. La ressemblance entre elle et sa fille était frappante : mêmes cheveux châtains, fins et soyeux, mêmes yeux marron, même bouche vermeille, délicatement arquée. Mais, alors que les traits de la maman révélaient une bonté un peu faible, ceux de la fillette accusaient une nuance plus autoritaire et plus résolue. En effet, Sylvette, enfant gâtée, se montrait parfois un véritable petit tyran. Mais, quand elle le voulait, c'était la plus délicieuse enfant qu'on pût imaginer. - Cette douce pente d'herbe parait très praticable, malgré l'absence de sentier, Henriette, fit observer M. Charles Rémeau, le frère de Mme d'Assigny. - Nous te suivons, mon ami, répondit cette dernière. Fort riche, Mme d'Assigny, possédait un hôtel rue de Longchamp à Paris et une immense propriété aux environs de Fontainebleau. D'ordinaire, on passait l'été à Fontainebleau. On y menait joyeuse vie : on recevait les châtelains des environs, on les visitait, on canotait sur les étangs à la poursuite des cygnes, on faisait des parties de tennis et de magnifiques randonnées en auto, dans la forêt et jusque dans les monts du Morvan. Mais, cette année, Sylvette avait déclaré impérieusement qu'elle en avait assez de Fontainebleau, qu'elle s'y ennuyait à mourir, qu'il ne se trouvait pas d'enfants de son âge dans les châteaux environnants et qu'enfin elle entendait changer d'horizon. - Faisons comme tout le monde, voyageons !" éditions M. Dervaux et Fils, Marcq-en-Barœul 1935. 9e série. #enfance 1900, #voyage en Suisse, #aventures jeunesse, #littérature jeunesse.