Albert et son chien, Berquin, 1930 - littérature jeunesse, histoires pour enfants
Albert et son chien, Berquin - Petites histoires pour enfants : Albert et son chien - Albert était fils d'un malheureux journalier, fort honnête homme; mais si pauvre, si pauvre, qu'il ne possédait rien au monde que les outils dont il se servait pour gagner sa misérable subsistance. Une longue maladie, qui venait de conduire sa femme au tombeau, l'avait entièrement ruiné. Il serait mort de chagrin lui-même après tous ces malheurs, s'il n'avait pas eu besoin de vivre pour son enfant, qu'il aimait beaucoup, parce qu'il était honnête, docile, et de caractère le plus heureux. Le jeune Albert passait un jour devant la porte d'un château. Un domestique l'aperçut, et, l'ayant fait entrer dans la cour, il lui demanda s'il voulait gagner une pièce de douze sols. "Bien volontiers, lui répondit le pauvre enfant. Que faut-il faire pour cela ? - Prendre un de nos chiens, dit le domestique, lui mettre une pierre au cou, et le jeter dans la rivière. - Pourquoi donc voulez-vous le faire périr ? est-ce qu'il aurait mordu quelqu'un ? - Non, ce n'est pas cela. Tu vas en savoir la raison. Il conduisit aussitôt Albert sous la remise, et lui fit voir dans un coin, sur la paille, un petit chien qui ne paraissait plus avoir qu'un souffle de vie. Son poil était tombé, et une rogne affreuse couvrait son corps. - Oh, le pauvre malheureux ! il est dans un bien triste état. - C'est pour cela que madame veut s'en défaire. Il y a d'autres chiens dans la maison, et elle craint qu'ils ne prennent son mal. Si tu veux gagner les douze sols, tu n'as qu'à le prendre et le noyer. Je ne voudrais pas y toucher pour six francs, moi. - Mais est-il besoin que je le jette à la rivière ? Peut-être pourrait-il guérir. -éditions Librairie Gedalve (sans date) vers 1920/1930. #histoires pour enfants, #littérature jeunesse
Albert et son chien, Berquin - Petites histoires pour enfants : Albert et son chien - Le droit chemin - Le procès - Le vieux savetier de la cabane et les huit louis - Le petit Antoine et les rouges-gorges, imité de l'allemand -
Albert était fils d'un malheureux journalier, fort honnête homme; mais si pauvre, si pauvre, qu'il ne possédait rien au monde que les outils dont il se servait pour gagner sa misérable subsistance. Une longue maladie, qui venait de conduire sa femme au tombeau, l'avait entièrement ruiné. Il serait mort de chagrin lui-même après tous ces malheurs, s'il n'avait pas eu besoin de vivre pour son enfant, qu'il aimait beaucoup, parce qu'il était honnête, docile, et de caractère le plus heureux.
Le jeune Albert passait un jour devant la porte d'un château. Un domestique l'aperçut, et, l'ayant fait entrer dans la cour, il lui demanda s'il voulait gagner une pièce de douze sols. "Bien volontiers, lui répondit le pauvre enfant. Que faut-il faire pour cela ? - Prendre un de nos chiens, dit le domestique, lui mettre une pierre au cou, et le jeter dans la rivière.
- Pourquoi donc voulez-vous le faire périr ? est-ce qu'il aurait mordu quelqu'un ?
- Non, ce n'est pas cela. Tu vas en savoir la raison. Il conduisit aussitôt Albert sous la remise, et lui fit voir dans un coin, sur la paille, un petit chien qui ne paraissait plus avoir qu'un souffle de vie. Son poil était tombé, et une rogne affreuse couvrait son corps.
- Oh, le pauvre malheureux ! il est dans un bien triste état.
- C'est pour cela que madame veut s'en défaire. Il y a d'autres chiens dans la maison, et elle craint qu'ils ne prennent son mal. Si tu veux gagner les douze sols, tu n'as qu'à le prendre et le noyer. Je ne voudrais pas y toucher pour six francs, moi.
- Mais est-il besoin que je le jette à la rivière ? Peut-être pourrait-il guérir. - Il n'y a pas d'apparence qu'il en revienne. Le médecin de madame l'a condamné. - N'importe. On peut toujours essayer. - A la bonne heure. Fais-en ce que tu voudras pourvu que tu nous en débarrasses. - Aurais-je toujours les douze sols ? - Ah ! tu es intéressé ?
- Ce n'est pas pour moi, c'est pour lui que je vous les demande; Si j'étais riche, il ne me faudrait rien, mais je suis pauvre, je n'ai pas toujours de pain pour moi-même, et il ne doit pas en manquer pendant sa maladie. - Allons, c'est une affaire terminée. Voici tes douze sols. Albert vit sous un hangar un mauvais panier qu'il demanda. Il y mit le chien sur une couche de paille, et il se hâta de partir pour aller rejoindre son père qui travaillait dans une pièce de terre assez éloignée.
éditions Librairie Gedalve (sans date) vers 1920/1930. #histoires pour enfants, #littérature jeunesse
Description : livre relié, couverture cartonnée, 107 pages, format 21,5 cm x 13 cm. état correct. pages jaunies avec quelques rousseurs. déchirure sur le quatrième plat de couverture
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